Une enquête nationale et une lecture singulière des zones peu denses
Des indicateurs sociaux et environnementaux
Quelles sont les pratiques de mobilité des Français.es, en fonction de leur niveau de vie, de leur lieu d’habitation ? Ont-ils le choix ? Ce mode de déplacement leur convient-il ? Disposent-ils d’un accès à une alternative moins polluante et moins coûteuse ? Nous souhaitons établir une photographie de la mobilité des français.es, les besoins et contraintes rencontrées, leur capacité à évoluer vers une solution répondant au défi environnemental, et les conditions à ce changement de pratique. Nous souhaitons également identifier les freins à l’accès à la mobilité durable en fonction de la situation individuelle des personnes et les renoncements du fait d’une entrave à la mobilité. Il s’agit de mettre des chiffres sur ces enjeux économiques, écologiques, sociaux, sociétaux et même sanitaires.
4 000 ménages interrogés
L’enquête sera réalisée en ligne auprès d’un échantillon de 4 000 personnes représentatif de la population de France métropolitaine âgée de 18 à 75 ans. Disposer d’un tel échantillon nous permettra :
D’une part, de prendre en compte des catégories « minoritaires » au sein de la population : personnes à mobilité réduite ou en situation de pauvreté, résidents des zones géographiques isolées de l’influence des pôles urbains, etc.
D’autre part, de disposer d’un niveau de lecture fiable au sein des zones peu denses. Les 22 % de la population française qui vivent dans des communes rurales seront représentées par environ 880 personnes dans l’échantillon. La population habitant en dehors des zones régies par les autorités organisatrices de la mobilité
(AOM) à l’heure actuelle, soit aujourd’hui 30 % de la population, seront représentées par environ 1 000 personnes dans l’échantillon.
Un zoom sur trois territoires
Le besoin d’illustrer
La typologie de lieu de vie conditionne grandement l’offre de mobilité disponible et donc la capacité de chacun à se déplacer. Au-delà de l’approche nationale détaillée précédemment, il est impératif d’effectuer des zooms territoriaux. Cette approche locale va nous permettre de comparer offre de mobilité durable et connaissance ou appropriation de celle-ci, si elle est présente sur ce territoire. Nous allons également pouvoir analyser plus finement les raisons d’un non-accès à la mobilité (freins financiers, physiques, psychosociaux) et ses conséquences dans la vie de tous les jours. Pour finir, l’objectif est également de mettre en avant certaines solutions ou initiatives permettant, parfois à une échelle très locale, d’accéder à la mobilité autrement que par l’autosolisme (covoiturage solidaire, voitures électriques partagées, vélo-école, garages sociaux…). Dès l’année 2, nous pourrons étudier comment les collectivités s’approprient la nouvelle loi d’orientation des mobilités votée en juin 2019 à l’Assemblée nationale.
Une méthode de réalisation immersive
Ces focus territoriaux nous donnerons l’occasion de nous intéresser au quotidien de personnes vivant et se déplaçant sur ce territoire afin d’identifier des “cas concrets” (senior isolé, demandeur d’emploi…). Nous pourrons identifier les difficultés rencontrées, les solutions parfois mises en place et l’ampleur des renoncements évoqués précédemment.
Un rendez-vous annuel
Le premier baromètre sera publié à l’automne 2019, quelques mois après la promulgation de la loi d’orientation
des mobilités. Il s’agit d’établir un état des lieux, une référence, pour pouvoir dans les années qui suivent, donner rendez-vous chaque année à l’écosystème de la mobilité. La régularité du Baromètre sera un atout pour : Observer les évolutions en termes d’accès et de pratiques de mobilité durable au niveau national et dans les différents territoires.
- Mettre en avant les problématiques d’accès à la mobilité et de précarité énergétique liée aux transports.
- Identifier les leviers de mise en oeuvre pour les nouvelles solutions de mobilité et accélérer les changements
- de pratique.
- Mettre en lumière des initiatives locales apportant des solutions concrètes.
- Prendre en compte la capacité des Autorités organisatrices de la mobilité (AOM) à s’approprier le nouveau
- cadre législatif et leurs nouvelles compétences.
- Faire vivre le sujet de la mobilité durable et inclusive dans l’agenda médiatique au-delà du calendrier politique.